Les citations de Georg Simmel

Les citations de sitaudis

Les citations de Georg Simmel

  • Et de même que l’anse, tout en étant disposée à remplir son rôle pratique, ne doit pas briser l’unité formelle du vase, de même l’art de vivre exige de l’individu qu’il préserve son rôle dans l’unité organique close sur elle-même du cercle restreint, et qu’en même temps il serve les buts de l’unité plus large, tout en aidant par ce service, à l’insertion du cercle restreint dans celui qui l’entoure... Peut-être est-ce là la formule de la richesse de la vie, celle des hommes et celle des choses ; cette richesse en effet réside dans la multiplicité de leurs appartenances, dans la concomitance du dedans et du dehors, dans l’attachement et la fusion d’un côté, qui sont en même temps libération parce qu’ils ont comme pendant attachement et fusion d’un autre côté. En effet, (notre âme) ne s’accomplit que dans la mesure où elle participe entièrement, comme élément nécessaire, de l’harmonie de l’un, et en même temps pénètre dans les imbrications et significations de l’autre, non pas malgré la forme que cette appartenance lui impose, mais au moyen d’elle : comme si elle était le bras que l’un de ces deux mondes - le réel ou l’idéel - tend vers l’autre pour l’appréhender et se l’attacher, tout en se laissant appréhender et attacher par lui.
  • C’est la prestation même de l’esprit, peut-on dire, que d’unifier le multiple, dans les éléments du monde extérieur : les objets juxtaposés dans l’espace et le temps sont par lui rassemblés dans l’unité d’un tableau, d’un concept, d’une phrase. Plus les parties d’un ensemble se référent étroitement les unes aux autres, une vivante interaction les faisant passer de l’existence séparée à la dépendance réciproque, plus le tout paraît alors spiritualisé. C’est pourquoi l’organisme, étant donné l’étroite relation entre ses parties et leur absorption dans l’unité du processus de vie, représente le premier degré de l’esprit.
  • Dans un sens immédiat aussi bien que symbolique, et corporel aussi bien que spirituel, nous sommes à chaque instant ceux qui séparent le relié ou qui relient le séparé.
  • Il est pour l’homme essentiel, au plus profond, de se donner lui-même des limites, mais librement, c’est-à-dire de telle sorte qu’il puisse de nouveau supprimer ces limites et se placer en dehors d’elles.