La vie bon train d'Etienne Faure par Matthieu Gosztola

Les Parutions

15 sept.
2013

La vie bon train d'Etienne Faure par Matthieu Gosztola

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Absence d’appogiatures dans

la musique de la langue                                                  (absence comme jamais presque on [en] entendît)

 

Musique évidente, qui déroule

sa frénésie calme sous la peau

de celui qui lit. On se gratte mais

la musique ne part pas. Il faudrait

fermer le livre pour ça. Martèlement

des syllabes & sans effort & la langue

avance & elle dit quelque chose des

gares et de tout ce qui s’y rattache &

absolument tout oui vous avez bien lu

& le cahotement des trains dans leur

mouvement se fait sentir par la dé

coupe des phrases & l’absence de

fioritures nous donne à goûter les

tôles qui nous surplombent & l’

odeur de tabac & le goût du

café dans les tasses laissées

 

ensuite à l’attention du serveur &

les regards qui s’attardent sur les

visages des passants pour recon

naître de tous les visages celui

qui va changer sa vie on espère

mais en bien & bien droit on at

tend de tous les visages celui

qui vient pour nous accoler

dans notre fuite – visage

qu’on espère et qu’on

attend & Etienne Faure

restitue ce tremblement

de vie dans le poème de

venu prose & prose qui

emprunte au journal &

à l’écriture de notes sur

carnet à spirale leur vie

claire & il est temps de

prendre le livre & de le

rouvrir & à n’importe

quelle page de goûter

à quel point toute vraie

lecture est un Voyage vvvv

vvvvvirant notre conscience

 

de soi du terrier du prévisible                                                                                     (« lapin nain à l’œuvre »)

pour la propulser dans le vide

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