Retour à Nantes de Jacques Josse par Jérémie Mademissian

Les Prescriptions

Retour à Nantes de Jacques Josse par

  • Partager sur Facebook
Retour à Nantes, de Jacques Josse — en mode zig-zag des bulles d’abbayes belges —, s’ouvre sur une citation de Jacques Vaché, béquillé et boitillant, passe par le menton en galoche de Bohumil Hrabal, le martyre de Lucy Schwob/Claude Cahun ligotée à un arbre, un hangar à bananes (dont le nom seul me pousserait volontiers à aller humer la douceur des côtes de l’hémisphère sud), l’apparition, dans un bar bondé du port, de Jules Verne, perché sur un éléphant — très haut pachyderme au corps bourré d’électronique —, la Nuit du Rose-Hôtel (de passe) d’un Maurice Fourré, se faufile entre les bavards, croise sous les pluies de novembre des squelettes de vieux prélats, hostie sous la langue, emprunte le quai de la Fosse, les rues Rousseau-Scribe-Crébilllon-Boileau, et salue fraternellement Joël Hubaut (en très grande forme), Edith Azam (rattrapant au vol des dyslexies revenues de loin), Antoine Emaz…, il se termine avec les non-aboiements d’un chien beige et borgne appelé Sartre.