Macula par Philippe Labaune

Les Apparitions

Macula par Philippe Labaune

  • Partager sur Facebook

 

je regarde en haut je regarde en bas je regarde en haut je regarde en bas je regarde en haut un pas je regarde en bas un pas je regarde en haut un pas je regarde en bas un pas quatre marches le sommet de l’escabeau bon début tidaaatidaaa je plonge en apnée dans la rue à mes pieds si bas un gouffre dans le jour qui tombe je regarde en haut un pas je regarde en bas un pas je la vois jeter des fleurs à la mer un bouquet pour glisser dans la baie chute du corps je plonge un pas vers la surface depuis le fond de l’œil je suis pris ça tourne rouge parfois vert je regarde en haut un pas je regarde en bas un pas depuis l’Empire Hotel je vois la ville ses seins platine tournent dans mes yeux clignotant rouge clignotant vert impossiblement nue les fleurs éclatent je marche vers la tombe vide un pas je regarde en haut je regarde en bas un pas depuis le fond de l’œil ça zoome avant et travellingue arrière simultanément et brutal je regarde en haut je regarde en bas un pas et c’est le clocher la pelouse vert de nuit américaine le jardin en bas ou la surface de l’eau ou le fond de l’œil un désir de réalité un renversement je la regarde et c’est une autre ni tout à fait la même ni tout à fait la morte dans l’escalier en courant elle me lèche le cœur sa robe clignote et s’ouvre par le devant rien sous le chandail une réelle illusion du mouvement une force qui ressemble à la vitesse mais statique un pas vers le haut est-ce que je l’entends bien la cloche ne sonne pas un pas je monte en basse fréquence titatatatatatitatatatatatitatatatatati une harpe vibre d’entre les morts pas loin et vite et scintille un néon vert je cille et cligne fovéa mon trésor ma perle mon angle entre trois et cinq degrés - j’ai tout couleurs symboles et lettres j’ai tout ne plus jamais rien céder à personne - un pas vers le haut presque tenue arrêtée la robe verte qui file et tourne et monte encore saleté de musique spirale à pic son corps qui s’échappe jamais ses hanches jamais son ventre jamais son buste mais des jambes qui grimpent dans la nuit je mâche l’herbe des serpents à même le sol coupe le son juste les pas qui courent dans l’escalier elle tourne elle m’amène au sommet ça monte ça monte à l’aide le fond de l’œil retourné renversé panique à l’étage descendre du manège un pas le feston et l’ourlet à portée de regard manqué et tout s’ éloigne avant la chute une bascule qui l’emporte dans le vide tadaaaditadidaaa le corps est sorti de l’image

 

 

 

 

Le commentaire de sitaudis.fr

Extrait d'un travail en cours.