La transe par Clémentine Larcher
Il faut raconter La transe. Il faut raconter La transe. Il faut raconter La
transe.
Ce qui restait de jésus. Rien de plus rien de moins. Si dieu avait été une scène, si dieu avait été un arbre, si dieu avait été une femme. C’est ce qui reste de jésus. Rien de plus rien de moins.
Qui fait la musique ?
Rien ne se crée tout est déjà là. Il y a le vert, un saule, il pleure. Il y a le bleu, un lac, il pleure. C’est tout.
Tout était déjà dit.
Une chevelure, seule chevelure. Des corps nus. Trop nus, rien d’obscène, c’était ce qui restait de jésus. Le corps aurait échoué sans l’arbre. Ils se mêlent. L’eau est un seul décor. L’arbre vit du corps, le corps meurt de l’arbre. Ils deviendront ce qui restait de jésus.
Tout était déjà là.
Sauf cette musique qui vient de nulle part. D’où vient la musique ? Une voix ? Sûrement, mais bien plus puissante. Un bruit surtout, mieux qu’un cri. Il faut entendre ce son qui vient d’ailleurs. Il faut encore raconter la Transe. Mais qui parle ? QUI PARLE ?