Voce submissa par François Couret
Cinq exercices de style
C'est la nuit sans clarté, dense et lourde d'aspect (Parménide)
Si on laisse faire, on finit par renoncer à l'inaccessible pour choisir l'inéluctable
(Pierre Bourdieu)
1.
Ce matin, un voile recouvre tout. Si bien qu'il est difficile d'être moderne.(Bien qu'il s'agisse d'un voile de fondations.)
Un bloc invisible creuse le monde.
Ce sont surtout des voix.
2.
Un état de conscience particulier qui engendre non la rupture mais une affiliation étrange
( ce qui ne veut en rien dire supérieure ) avec le mot
Lui-même se forme dans un désordre systématique , une ambivalence semblable à une situation de prolongement.
De jambes et de silences et de syncopes et de repos que dans le croisement de son Autre.
3.
(Fascination ainsi ce mot semble enfin porter bien sur aucune signification en lui-meme Porte donc non pas le mouvement non pas le figé qui pourtant à cet instant s'installe avec l'oubli dans la demeure de ce qui ne peut plus être appelé même Présent qui s'instaure reste celui qui reste après le point manqué qui aurait été dévié du signe même de sa signification encore une fois de ce qui n'est plus comme souvenir - d'une image capacité de souvenir donc de compréhension d'une certaine compréhension du temps- d'une image ou d'un bloc
Fascination comme la pierre.)
4.
Pour exemple le cadre.
Il faudrait l'expérience
du mouvement d'un point
à l'autre bien que ceux
ci si éloignés fussent-ils
ne correspondent en rien à
un hasard qui donne
prise au silence toujours
dans l'envahissement du
moindre souffle je parcours
un cercle, sa structure, j'inaugure
en inventant la marge
invisible qui n'est
que par ce qu'elle
décide de ne plus être
sans son silence les lignes se sont rapprochées
j'ai eu le sentiment
que le moindre dépassement
risquerait de briser
le site de ce qu'il faut
bien nommer un jour.
5.
La rythmique du sol n'entraîne alors en rien le mouvement de l'esprit considéré toujours de très haut comme par une maîtrise inconnue du corps.
Rythmique du sol:
faut-il alors s'étonner du regard?
du moindre aperçu?
du moindre caractère ?-du plus petit au plus vain, rien n'occultant plus la sensation-de ce qui reste de l'émotion et de sa perte ?
de l'insaisissable ?
Vient alors l'image de la multitude, des multitudes, atomiques et substantielles en un seul et unique point (Diderot : «Le temps, la matière et l'espace ne sont peut-être qu'un point»).
Eclair
Apparition ne figurant rien ne rappelant plus ne condensant que la parole à son plus haut signe d'ineptie, éclaircie
Directe (Walter Benjamin : «La description de l'homme en proie à la confusion n'est pas la même chose qu'une description confuse»
-Ce matin
à la source du mirage
le point de fuite - la marche même
Matière du jour
dessinant théorème
Foule assassinée
Fresque unique des villes
Couleur aérée
Cendre au poing
force
l'air.
C'est la nuit sans clarté, dense et lourde d'aspect (Parménide)
Si on laisse faire, on finit par renoncer à l'inaccessible pour choisir l'inéluctable
(Pierre Bourdieu)
1.
Ce matin, un voile recouvre tout. Si bien qu'il est difficile d'être moderne.(Bien qu'il s'agisse d'un voile de fondations.)
Un bloc invisible creuse le monde.
Ce sont surtout des voix.
2.
Un état de conscience particulier qui engendre non la rupture mais une affiliation étrange
( ce qui ne veut en rien dire supérieure ) avec le mot
Lui-même se forme dans un désordre systématique , une ambivalence semblable à une situation de prolongement.
De jambes et de silences et de syncopes et de repos que dans le croisement de son Autre.
3.
(Fascination ainsi ce mot semble enfin porter bien sur aucune signification en lui-meme Porte donc non pas le mouvement non pas le figé qui pourtant à cet instant s'installe avec l'oubli dans la demeure de ce qui ne peut plus être appelé même Présent qui s'instaure reste celui qui reste après le point manqué qui aurait été dévié du signe même de sa signification encore une fois de ce qui n'est plus comme souvenir - d'une image capacité de souvenir donc de compréhension d'une certaine compréhension du temps- d'une image ou d'un bloc
Fascination comme la pierre.)
4.
Pour exemple le cadre.
Il faudrait l'expérience
du mouvement d'un point
à l'autre bien que ceux
ci si éloignés fussent-ils
ne correspondent en rien à
un hasard qui donne
prise au silence toujours
dans l'envahissement du
moindre souffle je parcours
un cercle, sa structure, j'inaugure
en inventant la marge
invisible qui n'est
que par ce qu'elle
décide de ne plus être
sans son silence les lignes se sont rapprochées
j'ai eu le sentiment
que le moindre dépassement
risquerait de briser
le site de ce qu'il faut
bien nommer un jour.
5.
La rythmique du sol n'entraîne alors en rien le mouvement de l'esprit considéré toujours de très haut comme par une maîtrise inconnue du corps.
Rythmique du sol:
faut-il alors s'étonner du regard?
du moindre aperçu?
du moindre caractère ?-du plus petit au plus vain, rien n'occultant plus la sensation-de ce qui reste de l'émotion et de sa perte ?
de l'insaisissable ?
Vient alors l'image de la multitude, des multitudes, atomiques et substantielles en un seul et unique point (Diderot : «Le temps, la matière et l'espace ne sont peut-être qu'un point»).
Eclair
Apparition ne figurant rien ne rappelant plus ne condensant que la parole à son plus haut signe d'ineptie, éclaircie
Directe (Walter Benjamin : «La description de l'homme en proie à la confusion n'est pas la même chose qu'une description confuse»
-Ce matin
à la source du mirage
le point de fuite - la marche même
Matière du jour
dessinant théorème
Foule assassinée
Fresque unique des villes
Couleur aérée
Cendre au poing
force
l'air.