dans les raideurs par Johan Grzelczyk
acquiescer à ce qui du réel nous est donné
quand d’autres accompagnent en transport la mélodie
se régalant du sucre à la bouche
du calme blanc
et des mouvements tempérés
prendre ses aises dans les dissonances
inviter à soi le froid
se lover dans les raideurs
(sans pourtant se contraindre à épouser la mise)
à la matière répondre par le sourire
s’immerger dans des panoramas verticaux
investir dans le convexe
s’il le faut se repaître d’angines
ne pas croire cependant que le choc nous instruit
il nous induit
je n’aime que les clous
me contente à l’occasion de cailloux
pieds nus et sans gants la vie
° ° °
au réveil restaurer son visage
ses traits dissipés par la nuit
ne demeurent qu’un peu de barbe non taillée
et un petit amas d’écume blanche
figée au coin des lèvres
si peu de visage en vérité