Zéro quatre de S. Bérard

Les Parutions

25 mai
2002

Zéro quatre de S. Bérard

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Photographie de Stéphane Bérard (2002), reproduction interdite.
(On aurait tort de ne voir dans les textes de Stéphanes Bérard, que le seul geste parodique. Extrait d'un Guide à paraître prochainement, le texte ci-dessous empoigne l'héritage mallarméen avec un rare sens du burlesque.(N.D.L.R.)



Dans " Pas même un Dieu" de Jean Mazarin (collection Anticipation Fiction aux éditions Fleuve noir, à la page 101) on peut lire «Le sifflement reprit puis ce fut de nouveau le silence."
Qu'anciennement basses aux soubressauts, le tassement hercynien n'en défaille en un spectacle mou pour vieux chat. L'alpe verdoie juste après une ou deux journées de pluie fine, tandis que chaque renard déploie l'horizon, défèque aux aguets, et fait des gestes en parcourant les paysages cinglés de Haute-Provence.
Hautes terres penchées. Donc assez basses, puis plus hautes, avec la rampe de spots différents suivant la saison, l'heure, le mois. Bref, comme partout.
Le titre nous prépare à une randonnée moyenne saluant le poème en permanence au-delà du paysage transcendant de blocs, de rocs, d'issues contre lesquelles l'on froissera la toile rugueuse de sac-à-dos, emportant des gâteaux et puis de l'eau, cheminant courbés traînant le Vtt sur la sente d'entre la paroi et le vide avéré.
Je signalerai ici, là quelques bons endroits pour mater un défilé, une vieille crète, un truc excessif, un recueil de phrases laissé sciemment dans une chapelle restaurée, bref, comme la chaîne d'acier bêtement scellée aux pitons calcaire fondant Moustier Ste Marie, en l'étoile duquel anneau, clôture les airs, limitant les nuages, les prenant pour moutons (troupeau pourri par le mistral).


C'était Blacas, à cheval qui revient juste de Palestine, après avoir fait voeux de suspendre un morceau de ferraille peint en doré, si je m'en sors de ce bourbier sec.227 mètres d'acier, après une longue captivité. Cerise donc, de tout gâteau d'intérêt, le collier fini le village calculé à partir du cinquième siècle par Monsieur Saint Maxime, évêque de Riez, avec plusieurs moines habitant grottes dans la brèche, puis décidèrent que cela allait comme ça, qu'ils avaient un programme, une vision, des idées, une synergie ensemble.
Le tout prendra dix siècles, d'essais, de réussites et de ratages, mais tous décidés àfrapper comme des sourds la peau de chèvre tendue à s'époumonner jusqu'aux étoiles par fifres interposés, plusieurs fois l'an.
On imagine la montée puis la descente, la montée puis la descente, la montée puis la descente de torches à la chapelle, et puis le nombre inimaginable de sortes de messes, d'appels à l'aide pour que Jésus calme le jeu.
À ce propos, un paysage c'est plus qu'un spectacle, c'est un événement d'identification où l'émotion se vomit de vous, le jet s'élargit au delà de vos lèvres, joint le pays, l'incorpore, et par normal retour de bâton fascinatoire, fond sur vous.
C'est malin.
Le pays: la nappe phréatique bien cachée qui gonfle le lac et tout les paysans lors d'orages, celle qui s'évapore en surface pour plastique qu'elle fût donne à boire et à manger au feu de camps des scouts, dont l' air rejoint la fumée qui, en d'autres départements lui donnera un goût de saucisse.
C'est bien, sûr de lui qui fait qu'un Félibrige s'érige, fait cercle à Chateauneuf-de--Gadagne (Vaucluse) qu'un département ici a droit d'ignorer les poètes de l'autre, du fait qu'elle néglige les siens, confrères.
Versifiant et inférieurs...…chotiers :Lou Mistraou.
Le commentaire de sitaudis.fr (à paraître prochainement)
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