De Villepin se tirant poète.

Les Incitations

06 juin
2005

De Villepin se tirant poète.

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Il n'est pas encore parti et peut encore servir de fusible hugolien mais comme poète, il a déjà sévi.
Paraît qu'il écrit des vers chaque jour!Lorsqu'il a publié Le cri de la gargouille en 2002 chez Albin Michel, Sollers lui a posé une couronne de louanges sur le front à la une du Monde, rien de très surprenant.
Pour l'Eloge des voleurs de feu , plus de 800 pages sur les poètes chez Gallimard en 2003, c'est André Velter qui a brandi sa modeste brosse à reluire peut-être moins par complaisance vis-à-vis du pouvoir que par total manque de jugement littéraire.
Sauvant l'honneur des poètes, Philippe Beck écrivit alors dans un texte magnifique qu'on regrette de ne pouvoir donner ici intégralement (Nouvel Obs du 26-06-2003) :

Le livre auquel il faut dire non ici connaît-il son emphase? Non.

Depuis, dormant aussi peu que son idole Napoléon Premier, le futur premier ministre a encore publié Le requin et la mouette chez Albin Michel en 2004.
Dans tous les ouvrages villepinesques, un trait commun : le comique involontaire des envolées, style trémolos avinés de fin de banquet et la cocasserie sans nom des images lyriques.
Outre les dégâts importants que cet homme politique ne manquera pas de faire sur le plan social, la représentation du Poète d'aujourd'hui gagnera grâce à lui encore en ridicule.
Le commentaire de sitaudis.fr A la limite de l'outrage (aux poètes).