Carnets d'un basedowien de Jean-Marc Baillieu par Jacques Barbaut

Les Parutions

30 juin
2007

Carnets d'un basedowien de Jean-Marc Baillieu par Jacques Barbaut

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Dans une impeccable reliure dite « à la chinoise » (sept petits trous, ficelle apparente) qui ne dut pas déplaire à l'auteur de Tchouan-Tchou - extraordinaire traité de dialectique appliquée à la diplomatie, recueilli in Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le présent), le Bleu du ciel, 2004 -, les Carnets d'un basedowien (nous laisserons aux lecteurs curieux le soin de consulter leur moteur de recherche préféré pour une définition du mot) ne délivrent logiquement aucune mention de dates - de lieux : à peine - relatives à leur écriture.

Eclipse totale du soleil : 1927, 1999, 2081.

Ou :

Toulouse c'est perdre et Nice c'est joli. (A l'usage d'un couple anglo-saxon ébahi.)

Divisés en cinq sections intitulées « L'abreuvoir », « Estuaire », « L'ailleurs », « Le Moyen Age », « Naumachie » - c'est déjà tout comme un poème, soit bien, précisément : l'ici et le maintenant -, ces Carnets accueillent - juxtaposés plutôt que coordonnés, déposés plutôt que jetés - remarques, humeurs, notules, citations (Tite-Live, Xénophon, Baudelaire, M. Druon... ), miscellanées, « mise en parallèle de deux objets sans relation apparente », épiphanies (entendues classiquement comme « manifestations d'une réalité cachée ») en mode minuscule, hiatus, haïku.

Dracula de Bram Stoker (1897), premier roman anglais écrit à la machine.

Ou :

La joie : « Un monosyllabe pour un instant » (V. Jankélévitch).

Carnets d'un lecteur (« une pile de livres comme table de chevet »), d'un érudit (qui ne nous la joue pas à l'esbroufe), d'un atypique, d'un perturbateur de repères, d'un patient, d'un rêveur définitif ; carnets sans couture.
M'y retrouvé-je ?...
J'entends - je tends - je coupe - j'écoute - le fil - tenu - ténu - d'Ariane.

Garder le cap, ne pas sombrer.

- Guérir ?

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