Vers projectiles (I) par Bruno Fern
à dégager les vers à les tirer
du nez où pendent
cinq six
bouches bées
lèvres des années 80
visibles dans l’écartement des bottes
sans culotte en noir
et blanc – déjà dévorée ou quoi
loin du festif
des fondations d’entreprise de luxe
le poète dédicace sa jambe
pourrie au retour
crase-la
coute plutôt en basse
continue et palpit
ant jusqu’à plus personne
là finis
dès le matin que faire
de nous à part choisir le bon pied
hésiter longuement face au ciel
double vitrage
s’y reflète se
montre sous toutes les coutures (un trou
aux bas) s’épile
les sourcils trouvables des décennies après
un jour décide enfin
de faire à son tour un geste
de bon sens (non commercial) :
d’apporter sa pierre
à la fin du monde
comme la pluie peu
à peu tombe
direct dans le puits revient
à la case départ on dirait
que c’est la fin
des haricots oubli
és dans la cave les
voici desséchés et noircis bons
qu’à jeter
vie vide ab
cès interdit en dehors des heures
d’ouverture la muqueuse tient pas
longtemps ici